Abstract
La société du Parc du Banc de Guérande (PBG) est le maître d’ouvrage du « Parc Eolien en mer de SaintNazaire », qui consiste à l’installation puis à l’exploitation de 80 éoliennes posées, d’une puissance totale de 480 MW et produira l’équivalent de 20% de la consommation en électricité de la Loire-Atlantique. Le site choisit pour ce projet d’implantation de 78 km² est localisé entre l’archipel de Houat-Hoëdic et l’île de Noirmoutier, à 12km au sud-ouest de La Baule-Escoublac sur le banc de Guérande, plateau rocheux couvrant 160 km².
Le volet avifaune de l’Etude d’Impact Environnemental, réalisé en 2013-2014, a montré que le groupe des Laridés et plus précisément les Goélands bruns, argentés et marins (Larus fuscus, Larus argentatus & Larus marinus) risquent d’être affectés par l’installation et l’exploitation du parc éolien.
Le principal impact identifié est une hausse potentielle de la mortalité par collision pour les individus fréquentant le site d’exploitation, impact qui affecterait principalement le Goéland marin. Par projection, ce risque peut se traduire par un effet négatif sur la dynamique des populations locales au travers d’une mortalité additionnelle. L’ensemble des populations nicheuses locales en interaction physique avec le site d’implantation sont donc concernées par cet impact potentiel.
Dans le cadre de la séquence Eviter, Réduire, Compenser (séquence dite « ERC »), une mesure de réduction d’impact a été proposée et validée par l’arrêté préfectoral autorisant le projet de parc éolien en mer de Saint Nazaire.
La mesure MR10, « Soutien à la mise en œuvre d’actions de préservation des îlots utilisés comme site de nidification, en particulier pour le Goéland marin », présentée dans le cadre de l’évaluation environnementale et de la définition des mesures associées au projet de parc éolien en mer de Saint Nazaire, propose d’agir sur les conditions de nidification et de reproduction du Goéland marin dont de nombreuses colonies sont localisées dans l’aire d’influence du projet. L’objectif de la MR10 est d’accroitre les paramètres démographiques au sein des colonies de reproduction de Goélands marins. Le but est donc d’améliorer les conditions d’accueil sur les colonies (suppression des prédateurs introduits, limitation du dérangement…) tout en maintenant un réseau d’îlots propices à la nidification des Goélands.